• Chapitre 2 :

    Noir.
    Obscur.
    Ténèbres.
    Vide sidérale.
    Sans liberté rêvée.
    Tous l'opposé de bonheur.
    Le noir règnait dans cet espace.
    Espace encore aussi effrayent que lugubre.
    Et malgré le fait que je viennais de me réveiller dans cet endroit.
    Au plus profond de moi, je le sais, je connais très bien cet endroit comme si...
    J'ai grandi dans cet endroit vide de couleurs, de chaleurs, de rêves et d'âmes qui vivent... Avec toi, mon soutien.
    Cet obscur et alléchante noirceur m'attire vers lui, cette petite mais chaleureuse main tendu vers moi qui me promettait tant.
    Tu m'aspires dans le fin fond de ce qui étais notre monde où notre imagination surpassait de loin tous nos espoirs et toutes réalités.
    Tu étais là quand mon esprit était effacer de toute conscience, quand on transformait nos horribles peurs en de belles ombres blanches.
    Avec cette vive soif d'aventure, tous pouvait nous arriver dans notre propre rêve qui s'est enraciné dans nos cœurs pour les liées à tout jamais.
    Tu m'a enseigné une seule et unique chose importante : à apprécier mon chez moi peu importe l'endroit, peu importe son aspect, tant j'ai ma famille avec moi.
    Je veux juste te dire : "comme une ombre, je te suivrais à n'importe quel prix et nous pourrons enfin réaliser ensemble tous nos cruelles rêves jusque là impossible à vivre."
    Encore maintenant, je sombre dans mes pensées dont tu es dés-à-présent indissociable et tu l'étais de ma vie, hélas, le vent s'est levé en même temps que l'envol de notre espoir :

    Au depart, la brutalité d'une joie semblant infini qui m'arrache les tripes au possible.
    Après, le doute aussi sec que tranchant du mystérieux et long espoir.
    Avant une brutal fin non-demandé, le ras-de-marré du désespoir.
    A cette fin, un ami éphémère volant dans le crépuscule.
    A la définition d'une amitié soudée portée disparue.
    A la conclusion d'une larmoyante perte sans nom . 
    A un cœur pur, je t'aime et je m'en excuse.
    A une déception, je n'oubliai pas.
    Au meilleur, ma belle lumière.
    Au nouveau départ.
    A notre union.
    A l'espoir.
    A la vie.
    A toi...

    Le cadenas qui était resté jusqu'alors fermé sur cet porte massive, se fissura petit à petit. Mon esprit lassé d'attendre son réveil dans son petit monde tout noir, se recroquevilla dans cette cage fait de marbre . Il avait besoin de retrouver sa grandeur d'antan, il avait épuisé ses dernières réserves d'énergie pour rester éveillé et ne pas sombrer dans la panique la plus obscure. En ce moment, il ne vivait pas mais il essayait de survivre tant la douleur l'oppressait de l'intérieur, il allait bientôt partir pour un dernier envol si je n'agissais pas immédiatement. Or, je ne pouvais pas lui imposer ce rythme de chanson, il n'aurait pas réussi à me suivre. Que devais-je faire ? Une annonce pour demander un nouveau cerveau ? Non, il se serai sentit trahi jusqu'aux tréfonds de son cœur. En plus, je n'aime pas quand les autres saignent de l'intérieur et on m'avait dit une fois : « Quand l'esprit dit "Abandonne", l'espoir chuchote "essaie encore". »Je me replia sur moi-même tout au fond de la cage avec dans mes bras mon oiseau que je bordais continuellement. Je ne sais pas si c'était pour me calmer ou inversement, mais je sentais son souffle sur mon visage tel une petite brise de printemps ou d'hiver ?

    « Repose toi, mon petit oiseau ton aile est cassé. Je surveille pour toi la porte de notre asile. J'attend. J'attendrais tout le temps qu'il faudra pour que tu soigne tes blessures et me revienne en bonne santé. À jamais. »

    Malgré tout, son opération aussi délicate qu'elle était pris du temps et notre départ dans ce monde aux multiples facettes se voyait, malheureusement, reporter. 

    Cling.

    « Regarde le cadenas a cédé. Mon petit compagnon, levons-nous et rapprochons-nous pas-à-pas de notre but final et enfin, le toucher du bout des doigts fins. Reprenons notre derniers souffle dans cet obscure refuge impénétrable. Maintenant mon amie, poussons cette porte et envolons-nous ensemble main dans la main vers le futur imprévisible que sera le notre. »

    Malgré son apparence douteuse, l'obstacle se tenant devant la liberté si enviée n'était pas rugueuse comme on peut se l'imaginer au premier regard. Alors que l'obscurité retenais son souffle, ma main apeurée mais à la fois excitée décrochas un-à-un les multiples loquets qui maintenait celle-ci fermée. La porte massif s'entrouvrit comme par magie et mon corps comme se recula rapidement de surprise. Le rayon de lumière provenant de l'entrebâillement de la porte, effleurait notre peau comme une caresse de notre compagne de vie longtemps disparu qui enfin rentre à la maison. Cet aperçu qui pourrait être qualifier de but pour un paradis déchu depuis la nuit des temps se fit plus intense qu'auparavant. Mon oiseau, enfouis dans mon étouffante étreinte, gémis comme si quelqu'un le torturait. Tandis que j'essayais de le soulager de la meilleur manière qui soit possible dans ces conditions. C'est pendant une petite berceuse pour l'endormir, que son frêle petit corps s'embrasa et succomba aux flemmes apparus mystérieusement sur son faible corps malade. Et c'est ainsi, que mon précieux défunt bien aimé fut réduit à l'état de poussières.

    Je suis encore brutalement bloqué, mon petit oiseau qui n'avait qu'une envie , sortit d'ici et voler à mes côtés jusqu'à ce que la mort nous sépare. Puis, nous retrouver dans un autre mode en devisant* comme si on ne s'était pas séparé que de quelques jours et non des centaines d'années ou décennies. Il est partit plus vite que prévu et je me retrouve encore seule... Encore ? Mon cœur se sert davantage à ce mot si peu significatif pour moi.

    Le cerveau oublie alors que le corps garde les souvenirs.

    Brusquement, une rafale de vent heurta violemment les murs ainsi que la porte entrebâillée. Je me retourne hâtivement dans le seule but de faire rempart avec mon corps, de protéger les restes d'une forte amitié déchirée. 

    Bling !

    Un violent coup de porte résonna dans toute la macabre pièce tel un fouet qui claque dans l'air. Pris au dépourvu, mon corps se rapproche des cendres reposant dans mes mains. Comme si, il voulait ne faire qu'un avec lui. Et je ne peux que regarder avec souffrance ce spectacle si attristant se produire malgré moi. Alors que je pensais que la première rafale n'était que le fruit du hasard, une autre rafale encore plus puissante se percuta sur mon dos me faisant avancer malgré moi de quelques centimètres. C'est avec une dernière et ultime petit coup de vent, que je t'ai perdu pendant que tu t'envolais vers le fin fond de notre fragile monde. Je t'ai vu scintillé dans ce crépuscule devenu blanc où mon cœur restera à jamais avec toi. Puis, je me suis retournée et t'adressa une confession :

    " Nos retrouvailles n'aura duré qu'une heure. Pour moi, c'était l'éternité entre mes mains. . Mes souvenirs ne seront fait que de toi et si, j'ose, oublié cet ami... J'oublierai tout, sans exception.Personne ne pourra te remplacer car tu es unique pour moi. Donc, part pour mieux me revenir. Et je te montrerai tous les obstacles que j'ai dû surmonter sans toi, tous les moments joyeux qui sans toi étaient fades, tous les moments de faiblesses où j'ai voulu tous arrêter pour te rejoindre dans ton repos paisible, tous les moments forts dont ma seule motivation était te rendre fière de m'avoir en tant que compagnon de vie, tous les moments échoués représentant nos rêves qui se réalisaient seulement quand tu étais près de moi, tous les moments de réussites qui sont fades de sourire et de fierté. Même dans l'obscurité, une lumière me guidait. Tu es ce que j'aime le plus et ce que je hais le plus dans ce nouveau monde vide de sens, vide de couleurs, trop fade pour un cœur aussi solitaire que le mien.    "

    Pendant cette confession envers un être chère à mes yeux, j'observais avec détails ces ténèbres blancs pour les garder dans mon esprit et me retournais vers ce futur. Je dois le faire. Je le sais. Mais, une lance me traverse le cœur à l'idée de partir ce qui représentait dans un deuxième lieu un refuge où je savais que mon ami m'attendais. Maintenant que j'en avais pleinement conscience. Je dois le faire. Mais, accompagne-moi. 

    "Allons-y, réveillons-nous mon ami. Nous nous sommes assez reposé pour une décennie. Allons retrouver le corps-sans-esprit. Nous devons le sauver comme il nous as sauvé, il perd tous ces moyens. Ne t'inquiète pas, je vais l'accompagner dans sa vie en le conseillant pendant que tu nous rejoignes."

    Mais une question me restait au travers de ma gorge... Pourquoi lui et pas moi ? 

     Devisant* = s'entretenir familièrement.  


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