• Chapitre 7

    "Pouvez-nous dire la raison à tout ceci, je vous en pris ?" Murmure-t-elle avec cette douceur et allégresse.

    "Vous allez nous laissez tranquille après ça ?" Questionne-t-elle 

    Tant de suspense, tant de mystère. Je me demande vraiment ce que je fais ici ? En quoi suis-je utile dans leurs conversations ? Est-ce que je suis une sorte d'otage afin de savoir la vrai du faux ? 

    "Si tu ne veux pas nous donner les informations nécessaire, on peut toujours demander à ton enfant dont tu dois tenir tant ?  À part si je me trompe et que vous ne vous connaissez aucunement ?" Propose l' homme vicieux qui me fixait dédaigneusement sans essayer de se cacher.

    Oh bouillie de pomme de terre à la semoule avec du jambon, il insinue quoi là ? Que je suis trop bête pour ne pas comprendre qu'il veut nous piéger ? Bougeons un peu les choses, sinon on sera encore aux présentations dans cinq ans. Tien, est-ce que dans cinq ans je reverrais Lily ? J'aimerai beaucoup. Je garderai pour toujours sa voix, ses cheveux rouges sang, sa voix enchanteresse, ses mouvements silencieux mais si gracieux dans mon cœur. C'est une promesse. Et si j'ai l'horreur d'oublier une de ces caractéristiques, je viendrais la retrouver en secret l'observer une ultime fois pour rafraîchir son souvenir dans mon cœur. 

    " Qu'osez vous insinuer devant la personne qui représente ma seule famille ?" Avance ma sauveuse avec un aire sombre sur son visage

    Joue-t-elle un rôle ? Ou ressent-elle tout ce qu'elle leur dit ? Elle doit agir ainsi pour qu'on sorte indemne de cette histoire. J'en suis sûre. Enfin j'essaye de me le faire croire.

    "Je vais passer outre cette attaque à l'encontre de mon protégé."

    À la place de ses yeux ma voisine a des bazookas, elle les transperce tous du regard. Elle les tuerait presque tous sans lever ne serait-ce que son petit doigt. J'ai la chair de poule, une fenêtre sûrement ouverte doit laisser passer un vent frais. 

    "Si vous vous posiez la question, oui je vis dans ma maison et non celle d'une quelconque personne. Et avant que vous demandiez, personne n'est censé avoir la connaissance d'où j'ai élu domicile pour la raison que vous savez. " Annonce-t-elle d'un timbre aussi glaçant que lent.

    Pourquoi ces personnes sortit de nul-part exigeraient des réponses à des questions si étranges ? Pourquoi elle n'habiterai pas chez une autre personne comme un ami ou juste un inconnu ? Pourquoi son lieu de domicile doit être si secret ? A-t-elle fait quelque chose de très grave, de très honorable, très horrible pour avoir à subir ce traitement ? Elle ne peut pas être ce genre de personne à tendre vers le côté sombre de la vie ? On ne connaît pas complètement ou dans sa totalité une personne sinon la vie serait trop fade ou trop mure dont on ne pourrait croquer à pleine dent. 

    " Quand j'avais décidé de m'installer dans ce petit coin reculé, personne ne l'avais fait avant. Après qui s'installerait dans une forêt mal réputée pour ces petits visiteurs et son passé ? J'ai construit mon petit endroit rien qu'à moi où aucun individu avait la jugeote de venir m'embêter. Sauf que ma vie a prit un tournant suite à plusieurs événements. Je vous arrête tout de suite monsieur, je ne vous le dirai sous aucun prétexte. Donc vous pouvez ravaler votre interrogation accompagné de votre curiosité qui est dans sa globalité mal placé. Bon, peut-être qu'un seul pour-cent de votre motivation à savoir ce pour quoi vous alliez poser cette question semblerait objectif. Je dis bien semblerait et non est, là est toute la nuance. Passons cette mésaventure, allons au cœur du sujet sans trop diverger. " Débatte-t-elle hargneusement tout en gardant son tueuse des yeux. 

    Elle impose le respect mine de rien avec sa réponse qui ne peut être définie comme telle même si ces informations ne se révéleront pas intéressantes. Après, peut-être que sur un malentendu ils comprendront mieux que moi ce qu'elle essaye de donner comme message et s'ils réceptionneront toutes leurs données nécessaires pour éviter de nous éradiquer. Un grognement presque imperceptible me coupe tout de suite dans mes pensées. Pourtant je n'ai pas vu de chien dans cette pièce, peut-être qu'il attend dehors ? 

    " Calmes-toi Will. T'énerver ne changera rien à la situation et tu ne peux pas forcer quelqu'un à dévoiler toute la globalité de sa vie devant un nombre conséquent de personne ." Claque la voix de la femme avec force. "Continuez s'il-vous plaît et veuillez ne pas prendre en compte le comportement des hommes des cavernes de mon homme." Finit-elle d'un petit sourire en inclinant la tête.

    Lily ou Elisabeth a l'air assez surprise, elle reprend le cours de son histoire en bafouillant sur les premiers mots.

    " Mes jours heureux dans mon havre de paix ne sont devenues que désespoir et horreur. Ils..." S'arrête-t-elle, d'une voix étranglée, et pourtant si bien lancée.

    "Prenez tout votre temps Madame Hunt, si vous préférez certains peuvent partir dehors faire un tour du territ... Hum des terres. " Propose-t-elle en étant quelque peu mal à l'aise. 

    " Non, ça fait resurgir des souvenirs que je pensais longtemps être enlever de toutes traces de mal. Appelez-moi Elisabeth je vous en prie. C'était une nuit de pluie et de tonnerre, ce qui était rare dans ce petit bout de terre. Je peux voir l'étonnement sur vos visages mais oui, cette forêt m'appartenait de droit. Pour en revenir à ce qui s'est passé, ils avaient envoyé un espion dont sa mission était de récupérer ce terrain avec ma maison. Ils pensaient que je n'étais pas assez intelligente pour voir leurs indices mis-en-évidence juste sous mes yeux. En y repensant, ils étaient vraiment débile pour penser que tout ce passerait sans accroc." 

    Sa voix n'était plus qu'une douce brise, prête à s'endormir pour l'éternité. Elle a dû en voir toutes les couleurs cette femme. Elle est définitivement très forte pour avoir survécu à ces horreurs. Comment on peut juste avoir l'idée d'essayer d'amadouer une femme seule pour récupérer ses biens ? Celui qui l'a fait a un esprit pervers. Ma... Bon, ça sent trop bon ! Quel est cette odeur ?

    "De quel odeur tu parles, mon petit chat ?" Me surprend Lily en utilisant une douce voix voilée.

    J'ai du parler à voix haute pour qu'elle me pose la question ou sinon elle sait lire dans mes pensées. Je ne pense pas. Cette odeur qui me chatouille le nez comme un bon plat qu'une mère aimante prépare à son enfant chéri. Je n'arrive pas à savoir ce que c'est. Je veux savoir. Mon corps est appelé par cette odeur alléchante. Je sniffe avec plus convictions l'aire qui m'entoure. Oui, évidemment.

    "On dirait un mélange de viande avec quelque chose dont je n'arrive pas à bien sentir, si je me trompe pas. Tu ne la sens pas, maman ?" Murmuré-je d'une petite voix en la fixant du regard.

    Pourquoi elle fronce ainsi le regard et son visage se ferme petit à petit comme ça ? Aie-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? J'observe donc l'assemblée devant nous. Ils détaillent tous ma tête comme s'ils allaient pouvoir avoir accès à ce quoi je pense en ce moment. 

    "Maman ?" L'appelais-je en tirant sur sa robe de mes petites mains.

    Je veux pas qu'elle me quitte elle aussi, pas elle. Pas celle qui m'a recueillit chez elle sans savoir ma maladie et qui je suis. Celle qui m'a donné sa confiance en m'amenant chez elle et qui m'a prit sous son aile. Celle qui m'a désigné en tant que son fils à des inconnus pour me sauver. Non, ne part pas lion de moi. J'ai besoin de toi.

    " Maman ne part pas." Susurré-je toute joie évaporée.

    Je suis tourné vers Lily accrochée à sa robe telle une bouée de sauvetage. Plus le temps passe et plus ma tête se baisse en attendant la sentence qui met beaucoup de temps à arriver. Je reste dans cette position durant ce qui me paraît des minutes voire des demis-heures sans bouger. 

    " Petit chat." M'appelle-t-elle de façon neutre.

    Alors que j'étais plus ou moins détendu au début, maintenant mon corps est raide et crispé. Je ne peux plus bouger et j'ai mal. Elle va m'abandonner. Je vais rester seule. Si au moins, Hearthy existait réellement. Il pourrait m'aider et me calmerait mais il n'existait que dans mes rêves. Rêves qui contrôlaient, non, qui contrôle encore le cours de ma vie. Aucun remède n'a résolu ce problème. Je ne peux continuer à vivre dans ces conditions. Hearthy, pourquoi n'est tu pas là quand j'en ai le plus besoin ? Je manque de souffle. Aidez-moi.
    Le bruit d'une poignée, d'une porte qui claque dangereusement contre le mur, de pas qui cours et cette phrase :

    "Il fait une crise de panique, aidez-le au lieu d'être plantée là. " Hurla une petite voix féminine 

    Un touché au niveau de mon cœur qui me le réchauffe à petit feu.

    "Je suis là, tout va bien se passer. Elle ne partira nul-part... Et toi, non plus. " Affirme-t-elle assurément sans s'ébranler face à cette lourde promesse sourde.


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